L’affaire est arrivée aux oreilles du public congolais lorsqu’il a appris que deux dirigeants de la Gécamines – société minière appartenant à l’Etat – avaient été empêchés de voyager. Lundi, les rumeurs les plus diverses couraient sur les réseaux sociaux à propos du nouveau « scandale Gécamines ».
Le directeur général de l’entreprise, Jacques Kamenga, et son secrétaire général, Ngele Masudi, ont été empêches, le 17 décembre, d’embarquer à Kinshasa à bord de l’avion pour Lubumbashi (Haut-Katanga), où la société minière est installée. Le directeur de cabinet du directeur général du service de Migration, Aimedi Kitenge, a indiqué à nos confrères de radio Okapi que son service avait “débarqué” les deux dirigeants sur “réquisition du procureur général près la Cour de Cassation”.
Selon la presse congolaise, il s’agirait d’une affaire de blanchiment d’argent afin de contourner les sanctions américaines imposées en décembre 2017 contre un proche de Joseph Kabila, l’homme d’affaires israélien Dan Gertler, et ses sociétés.
Des mandats de comparution auraient été envoyés à Jacques Kamenga, ainsi qu’au président du Conseil d’administration de la Gécamines, Albert Yuma, qui est aussi patron des patrons congolais et un autre proche de Joseph Kabila; Félix Tshisekedi l’avait maintenu à son poste après l’avoir refusé comme Premier ministre en raison des accusations de malversations proférées à son encontre par les ONG internationales Global Witness et Fondation Carter. Les deux hommes auraient refusé de se présenter au juge pour s’expliquer.