Cela fait près de quatre décennies que la vision d’une Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) a commencé, mais – malgré la reconnaissance par l’Union africaine comme l’un de ses piliers régionaux – l’organisation n’a jamais atteint la stabilité coopérative de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ou la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Cette tendance pourrait se retourner après la conclusion mercredi du sommet de la CEEAC organisé par le président gabonais Ali Bongo. Les 11 membres de la CEEAC ont accepté des réformes destinées à relancer sa vision régionale, une vision qui a été frustrée au fil des ans par les conflits armés entre ses membres et le manque de financement pour atteindre ses objectifs. Le Rwanda, par exemple, a quitté l’organisation pendant huit ans pour travailler sur son adhésion à la Communauté de l’Afrique de l’Est, pour revenir à la CEEAC en 2016.
«Ce sommet est centré sur l’adoption des documents fondamentaux de la réforme institutionnelle, qui permettront à notre communauté de s’adapter aux défis de l’heure», a déclaré Bongo, qui a dirigé le processus de la CEEAC basée à Libreville pendant quatre ans.
Ces réformes, qui incluent les politiques commerciales et l’accord du conseil de sécurité COPAX, ont été adoptées à l’unanimité, a déclaré Bongo. La CEEAC promeut également des objectifs économiques et de développement partagés dans le cadre d’une vision plus large d’un marché africain commun.
Bongo a accueilli le président Felix Tshisekedi de la République démocratique du Congo et le président Evaristo Carvalho de São Tomé e Príncipe, qui assistaient tous deux au sommet de la CEEAC pour la première fois.
Les pays membres de la CEEAC comprennent également l’Angola, le Burundi, le Cameroun, la République centrafricaine, le Tchad, le Congo Brazzaville et la Guinée équatoriale.
