RDC, Le départ de KABILA du pouvoir : forcing ou volonté politique ?

Il était donc prévisible pour tout observateur illuminé, que Joseph KABILA ne saurait ni se représenter, ni conserver le pouvoir

La situation politique congolaise d’avant 2016 était tellement particulière qu’elle attirait les regards du monde entier, rendant ainsi difficile, toute velléité de se cramponner au pouvoir ou d’en organiser le marchandage politique.

Les projecteurs des gendarmes du monde (USA, FRANCE, ALLEMAGNE, GRANDE BRETAGNE, RUSSIE, ONU…) ont été pour beaucoup dans le dénouement de la situation et ce, sans oublier leurs outils de pression, la banque mondiale, le FMI et autres multinationales ayant d’une manière ou d’une autre, mis la main dans la pâte.

Il est établi qu’aucun chef d’État au monde ne peut, longtemps résister au pouvoir de coercition de ces lobbys, surtout s’il se trouve dans un contexte de désaveux en interne, vis-à-vis de sa population.On ne peut pas avoir à dos la communauté internationale ainsi que son propre peuple et continuer de croire que cela durera longtemps.

À moins d’avoir comme béquilles soit le peuple, soit la communauté internationale, mais jamais perdre la confiance des 2, c’est malheureusement la situation dans laquelle se trouvait JOSEPH KABILA quelques années avant 2016, délai constitutionnellement établi pour son départ du pouvoir.

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Il était donc prévisible pour tout observateur illuminé, que Joseph KABILA ne saurait ni se représenter, ni conserver le pouvoir dans son camp par le canal d’un dauphin politique, le désaveux étant grand et total. Et cette situation embarrassait sérieusement KABILA qui tentait à tout prix de reprendre la confiance en interne, d’où les nombreux dialogues qu’il organisa.

La situation est devenue intenable pour le clan KABILA, lors qu’à l’externe, les sanctions se sont mises à pleuvoir sur certains d’entre eux et même sur le Pays lui même et qu’en interne, les Partis politiques d’opposition, appuyés part l’avènement des multiples mouvements, ont déclenché la résistance populaire et citoyenne.

Il s’en est suivi morts d’hommes, disparitions, arrestations, enlèvements, tortures et autres crimes qui n’ont fait que davantage isoler le régime KABILA.La répression ayant tellement été forte, tout observateur de bonne conscience ne peut conclure qu’à un forcing qui a poussé la KABILIE à la sortie.

JKK aurait respecté la volonté populaire de s’arrêter en 2016, sans verser du sang supplémentaire des congolais, il en serait sorti tête haute et serait déjà en ce moment utilisé dans le système des nations unies comme fonctionnaire international, mais visiblement, ce n’est pas ce que l’homme veut, JKK a encore besoin d’être politiquement actif.

À vous de juger.

Par CISSÉ TRAORE

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