Dans un mémorandum adressé au chef de l’État Félix Tshisekedi, le syndicat national des chefs des travaux et assistants(SYNACASS), dénonce le traitement dégradant dont les professeurs des universités sont victimes de la part de l’Etat employeur.
Ce mémorandum rapporte que les chefs de travaux et assistants des instituts supérieurs et universitaires de la RDC touchent respectivement, après déduction de l’IPR, 260 USD et 190 USD. Un traitement moins que celui d’un jardinier à la primature ou celui du nettoyeur à l’Assemblée nationale
“L’écart est trop considérable et injustifié lorsqu’on sait qu’un professeur ordinaire touche CDF 2.969.885, un professeur associé CDF 2.849.953, tandis qu’un chef des travaux touche, après soustraction de 15% de l’IPR, environ 260$ (526.000FC), et un assistant touche 109$ (218.000 FC), soit moins qu’un chauffeur et jardinier à la primature ou nationale, un huissier au Sénat, un réceptionniste dans un ministère etc” indique le mémo.
Réagissant aux propos du ministre de l’ESU, Muhindo Nzangi qui les aurait traités d’étudiants à qui ” L’Etat donne juste quelque chose en guise de reconnaissance“, les chefs des travaux et assistants soulignent qu’il s’agit d’une affirmation sans fondement légal et fausse, au regard de la législation régissant l’ESU et le processus de recrutement d’un assistant.
Le syndicat des chefs des travaux et assistants a par ailleurs, saisi cette occasion pour faire remarquer que, malgré les cahiers de charges déposés, les états généraux de l’ESU tenus récemment à Lubumbashi ont complètement ignoré le personnel scientifique en concentrant les efforts sur les étudiants.
Ce mémorandum brandit la menace des chefs des travaux et assistants d’entrer en grève dans tous les établissements de la République, si leurs revendications ne sont pas prise en compte dans un bref délai.
Avec 7sur7.cd