ONU : La violence dans l’est de la RDC peut constituer des crimes de guerre

Les attaques des Forces démocratiques alliées (ADF) en République démocratique du Congo ont fait 793 morts au cours des 18 derniers mois

Les attaques des Forces démocratiques alliées (ADF) en République démocratique du Congo ont fait 793 morts au cours des 18 derniers mois et pourraient constituer des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, selon un nouveau rapport des Nations Unies.

Le rapport, publié mardi par le Bureau conjoint des droits de l’homme des Nations Unies en RDC (BCNUDH), détaille les activités du groupe armé dans la région de Beni au Nord-Kivu et dans la province d’Ituri, toutes deux durement touchées par une épidémie d’Ebola qui a récemment pris fin. 

Il détaille les attaques brutales contre les villages, avec des armes, y compris des AK47, des mortiers, des machettes et des couteaux.

«Dans la majorité des cas, les moyens et le mode opératoire des attaques indiquent une intention claire de ne laisser aucun survivant. Des familles entières ont été massacrées à mort », indique le rapport.

L’AFD est accusée d’avoir incendié des villages entiers, détruit des centres de santé et des écoles et enlevé plus de 700 civils. Des milliers de Congolais ont été déplacés par la violence.

Pourtant, le rapport note également de graves violations des droits de l’homme de la part des forces de sécurité congolaises chargées depuis octobre 2019 de supprimer les ADF, qui sont présentes dans la région depuis des décennies. Les forces de sécurité sont responsables d’au moins 14 décès de civils et de près de 300 arrestations et détentions arbitraires au cours de la même période, a déclaré l’ONU.

“Nous appelons les autorités de l’Etat à intensifier leurs efforts pour achever les affaires judiciaires en cours concernant toutes les allégations de violations et violations des droits de l’homme”, a déclaré Leila Zerrougui, la représentante spéciale de l’ONU et chef de la mission de la MONUSCO en RD Congo.

Zerrougui a également exhorté les autorités congolaises à établir de meilleures relations entre les forces militaires des FARDC, la police nationale de la PNC et les communautés qu’elles sont censées servir.

Yvan Kas

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