Madagascar : La prostitution devient un véritable gagne-pain

Les clients payent la chambre. Et moi je leur facture un rapport sexuel 5 000 ariary (1,08 euro).

L’avènement de la pandémie à coronavirus a fragilisé l’économie de plusieurs pays africains particulièrement le Madagascar, un pays de 27 millions d’habitants qui vivaient avec moins de 1,75 euro par jours.

Avec une longue période de confinement (cinq mois), certaines entreprises et établissements font face à une grande baisse d’activités, dont d’autres procédant même à la fermeture des portes. Une situation qui a mis au chômage une partie de leurs travailleurs en augmentant le taux de la prostitution à Antananarivo.

Cette situation aggravée par la pauvreté qui détruit sans cesse la réputation de la population malgache. Actuellement il est difficile de sillonner le long des certaines avenues de Antananarivo en pleine journée ou la nuit sans trouver des professionnelles de sexe assissent en short ou en jupette pour attirer le regard des hommes.

Les clients payent la chambre. Et moi je leur facture un rapport sexuel 5 000 ariary (1,08 euro). 
 Je n’aime pas ce que je fais là, mais je n’ai pas vraiment le choix… sans mari, avec trois enfants à charge, sans personne à qui je pourrais emprunter un peu d’argent .

Explique Marie , une professionnelle de sexe, qui dans sa vie d’avant travaillait comme machiniste dans une usine des zones franches de la place.

Par ailleurs, le coordinateur des programmes de l’Unicef à Madagascar monsieur Jean-Benoît Manhes, indique qu’il soit économique ou climatique, des stratégies de survie se mettent en place, dont la prostitution.

En avril avant le confinement , une étude de la Banque mondiale et de l’Institut national de la statistique (Instat) faisait déjà l’état d’une grande perte d’emploi dans 10,1 % des ménages.

Et puis en 2013 , une enquête a été ouverte sur la recrudescence de la prostitution d’enfants à Madagascar, une question qui étonnait l’opinion mondiale, mais le sujet reste sensible dans le pays.

L’ Unicef Confirmait que cette recrudescence des cas d’abus perpétrés sur les enfants a été noter durant les cinq dernières années, sans que nous puissions avancer des chiffres pour l’étayer.

Pat BOKETE

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