Sur le continent africain, de nombreuses religieuses seraient abusées sexuellement par des membres du clergé et se confinent dans le silence.
Trente ans après deux rapports accablants présentés au Vatican, cette culture du secret semble persister, sans être entamée par le mouvement général de libération de la parole des femmes.
Aujourd’hui, des religieuses et prêtres missionnaires veulent comprendre les mécanismes de cette omerta qu’ils considèrent comme une bombe à retardement.
Depuis quelques mois, au Chili, en Inde ou en France, la parole de religieuses victimes d’abus commis par des membres du clergé se libère, mais l’Afrique a du mal à sortir du silence.
Mails après mails, appels après appels répétés, la réponse, en forme de non-recevoir, reste la même ” Nous ne souhaitons pas parler. ” Difficilement quantifiables, des cas d’abus existeraient pourtant bel et bien dans l’Église.
Pat BOKETE