Six civils, dont un enfant, ont été tués par des assaillants mercredi près de Beni dans l’ést de la République démocratique du Congo (RDC), première attaque de l’année dans cette zone où 260 civils ont été massacrés en novembre et décembre, selon l’ONU et l’armée. L’attaque a été attribuée comme d’habitude par les autorités et les habitants au groupe armé d’origine ougandaise des Forces démocratiques alliés (ADF).
« Les opérations sont en cours » et « les ADF sont en débandade », a pourtant déclaré le porte-parole de l’armée dans la région, le major Mak Hazukay, en confirmant le bilan.
L’armée congolaise a annoncé début janvier avoir tué cinq leaders ADF, et avoir repris son QG près de Beni.
L’armée a également reconnu la perte d’au moins 90 soldats depuis le lancement de son offensive anti-ADF, le 30 octobre.
Une contre-offensive des ADF a visé les civils en novembre et décembre 2019, d’après les observateurs. « Plus de 260 civils, principalement des femmes et des enfants, ont été tués par des combattants ADF présumés, dans des attaques brutales, principalement la nuit », selon une évaluation indépendante des Nations unies.
Ces massacres ont provoqué la colère d’une partie des habitants qui ont dénoncé l’inaction de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco).
« Une coopération renforcée entre la Monusco et l’armée et la police congolaises est essentiel pour conforter les gains enregistrés par l’armée congolaise dans sa dernière offensive contre les ADF », selon l’évaluation des Nations unies.
A l’origine, les ADF sont des rebelles musulmans ougandais qui se sont repliés dans l’est de la RDC en 1995. Ils n’ont pas attaqué les frontières de l’Ouganda voisin depuis des années.
Depuis octobre 2014, ils sont tenus responsables du massacre de plus de 1.000 civils dans la région de Beni.