Pour participer à la phase finale de la coupe du monde en 1974, en Allemagne, les Léopards du Zaïre avaient obtenu leur Visa en écartant les Lions de l’Atlas, du Maroc, en match de barrage. L’histoire a failli se répéter quarante-huit (48) ans après, mais le virus de la désorganisation est passée par la Fédération congolaise de football association (Fecofa) pour priver le voyage du Qatar aux fauves congolais.
Après la déroute des Léopards, le 29 mars, à Casablanca, tout ou presque a été dit. Cédric Bakambu, l’avant-centre de la sélection natioanle congolaise a vidé le sac en affirmant que tout était réuni pour que le drapeau de la République Démocratique du Congo (RDC) ne flotte pas au Qatar :
“Avec un stade sans toilettes, non homologué, une équipe nationale sans centre d’entraînement, surtout avec une fédération qui ne pèse…”, Cédric Bakambu avait mis le doigt dans la plaie.
Les Léopards éliminés, tout le monde s’attendait à des sanctions ou croyait que des têtes allaient tomber. Que rien ! Juste le conseiller du ministre des Sports chargé des sports, Dickson Yala, est relevé de ses fonctions “pour mauvaise organisation de deux matches”. Sûrement qu’il parlera un jour pour dire sa part de vérité.
Ailleurs, des têtes sont tombées. Au Mali, l’entraîneur Mohamed Magassouba a été viré. En Algérie, tirant les conséquences de l’élimination du Onze nationaux, le président de la fédération a jeté l’éponge. L’entraîneur Djamel Belmadi était également sur le point de démissionner, mais il a été retenu par sa fédération.
En RDC, silence radio. Tous ceux qui prenaient d’assaut les plateaux de télévision avant les deux rencontres ont disparu de la circulation. Les dirigeants de la Fecofa, eux, donnent l’impression de ne rien savoir, ou comme s’il n’y a rien eu en RDC sur le plan footballistique.
En principe, après cette élimination-humiliation, le ministère des Sports, les dirigeants de la Fecofa et les membres du staff technique devraient se retrouver autour d’une table pour faire l’évaluation. Et cela, pour savoir qui devrait faire quoi ou qui n’a pas bien rempli sans tâche. Bien plus, cette réunion devrait être élargie aux joueurs.
Car, certains parmi eux sont répartis dans leurs clubs moralement blessés parce que traités d’escrocs par un confrère. L’entraîneur Hector Cuper est réparti en Europe sans rien dire avec, en poche, ses 55 mille dollars américains ramassés en RDC.
Pendant ce temps, la Confédération Africaine de Football (CAF) vient de procéder aux tirages pour les éliminatoires de la CAN 2023 dont la phase finale se jouera en Côte d’Ivoire.
Logée dans le groupe L avec l’Afrique du Sud, le Cap-Vert et la Guinée- Conakry, les Léopards de la RDC vont repartir à la “chasse” sans savoir pourquoi les choses n’ont pas marché contre le Maroc.
Parallèlement, les Léopards locaux vont se lancer dans les éliminatoires du prochain CHAN. Là aussi, la situation n’est pas reluisante.
Car, le championant national est arrêté.
La faute au gouvernement qui n’a pas payé ses dettes auprès de Congo Airways, la compagnie dont les avions transportaient les différentes équipes. Malgré les assurances du Premier ministre et du ministre des Sports (qui ont annoncé la reprise du championnat dans quelques jours), le président de la Linafoot, Bosco Muehu, a fait part, le jeudi 7 avril, aux dirigeants des clubs participant au championnat national, de l’incapacité de son institution de continuer avec la phase retour. Il a promis de consulter la Fecofa pour savoir la suite.
C’est dans ces conditions que les Léopards A vont reprendre la compétition sans tirer les leçons de leur échec, avec leurs plaies, leurs faiblesses, leurs défauts … Les locaux, eux, répartent à la compétition sans toucher au ballon.
Après ce sont des charlatants qui vont défiler dans des médias pour venir vanter leurs féticheurs. Ce que doivent retenir les dirigeantes de la Fecofa : une victoire ne se fabrique pas dans un laboratoire, elle se prépare !
Rombaut KASONGO MABIA (RKM), chef des travaux à l’IFASIC