Koffi Olomide a comparu mercredi à Kinshasa devant la Commission nationale de censure des chansons et des spectacles

M. Olomide a été entendu par deux responsables de cette commission lors d’une instruction dans les locaux du ministère de la Justice.

Koffi Olomide La star de la musique congolaise a comparu mercredi à Kinshasa devant la Commission nationale de censure des chansons et des spectacles de la République démocratique du Congo qui a interdit de diffusion plusieurs de ses chansons.

M. Olomide a été entendu par deux responsables de cette commission lors d’une instruction dans les locaux du ministère de la Justice.

“On ne l’a pas entendu sur procès verbal parce qu’il est malade mais il va revenir pour comparaître de nouveau”, a déclaré à Didier Kelekelo, directeur de la commission de censure.

Me Tony Mwaba, son avocat, dénonce l’interpellation : « L’artiste a été humilié par certains agents qui ont investi sa villa. Certains ont même escaladé les murs pour l’appréhender avec une brutalité et une cruauté rare. »

“En principe il devrait déposer les supports de ses chansons incriminées pour validation, ce qu’il n’a pas fait. Il fallait un mandat d’amener pour le contraindre de répondre aux faits qui lui sont reprochés”, a ajouté M. Kelekelo à l’issu de l’entretien avec M. Olomide.

Accompagné de son avocat, celui qui est devenu le pape de la rumba congolaise depuis la mort de Papa Wemba en 2016 est sorti du ministère en homme libre, sans faire de commentaire.

Huit chansons de Koffi Olomide sont interdites de “diffusion” et de “présentation au public”, d’après une lettre de la Commission nationale de censure des chansons et des spectacles adressée aux chaînes de télévision et aux stations de radio, datée du 13 septembre.

Cette commission reproche à l’artiste de ne pas avoir répondu à ses “invitations”.

“Cette attitude démontre un manque de considération et de civisme de la part de l’artiste qui paraît être récidiviste dans ce genre de comportement”, selon le texte.

Tous les musiciens congolais doivent solliciter “une autorisation préalable et écrite” de la commission avant la diffusion de leurs œuvres.

Parmi les chansons censurées, il y en a une particulièrement populaire : « La femme de quelqu’un ». Ce titre chanté avec le rappeur français Singuila et le clip vidéo qui lui est associé, racontent l’histoire d’un chanteur jaloux de voir son ex-femme épouser un haut responsable politique.

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