Afrique : Où en sera le mobile en 2025 ?

en 2021, les perspectives restent encourageantes, malgré les conséquences désastreuses du Covid-19.

Chaque année, la GSMA, le groupement mondial des opérateurs téléphonique, présente plusieurs études sur l’usage du téléphone portable dans le monde. L’un d’eux est consacré à l’Afrique subsaharienne, et c’est souvent celui qui dévoilent les plus forts taux de croissance. Et en 2020, les perspectives restent encourageantes, malgré les conséquences désastreuses du Covid-19.

Malgré que le mobile en Afrique affiche de fort taux de croissance, il y a encore beaucoup de retard à combler. Près de 800 millions de personnes, en Afrique subsaharienne, ne sont toujours pas connectées à l’internet mobile, et alors que la 5G commence timidement son déploiement sur le continent, bien des populations sont encore privées de 4G.

614 millions d’abonnés mobiles en 2025

Néanmoins, le nombre d’abonnés sur le continent est en hausse. Fin 2019, ils étaient 477 millions, et ils seront 614 millions en 2025. Progression plus importante encore, celle des utilisateurs d’internet sur mobile : 475 millions en 2025 contre 272 millions en 2019. Le taux de pénétration de l’internet mobile atteindra ainsi les 50% de la population.

Parallèlement, les smartphones gagneront du terrain. Ils représenteront 50% des connexions dans cinq ans. « Des appareils moins chers sont arrivés sur le marché et les modèles de financement de smartphones gagnent en popularité, comme en témoigne le partenariat récent entre Safaricom et Google, qui permet aux consommateurs à faibles revenus de payer les appareils 4G par versements journaliers », précise le rapport de la GSMA.

Une belle rentrée d’argent

Le mobile en Afrique, c’est aussi une belle rentrée d’argent pour les Etats. Fin 2019, les technologies et services mobiles ont généré 9% du PIB du continent (hors Maghreb), ainsi que 17 milliards de dollars de recettes fiscales.

« D’ici 2024, assure la GSMA, grâce aux améliorations de productivité et d’efficacité apportées par l’adoption accrue des services mobiles, le secteur du mobile rapportera environ 184 milliards de dollars de recettes fiscales. »

Un début timide pour la 5G

La 5e génération de télécommunication a fait un entrée tonitruante en Afrique… Enfin surtout dans les médias.  les annonces de futurs déploiements n’ont pas manqué sur le continent, avec un pays en avance dans le domaine : l’Afrique du Sud.

Mais les usages seront encore loin des annonces. En 2022, le continent ne devrait compter qu’un million de connexions à la 5G. Trente millions en 2025, soit seulement 3% des connexions mobiles. En face, la 3G restera la technologie dominante : elle représentera 58% des connexions, en augmentation au détriment de la 2G qui chutera drastiquement. Par contre La 4G progressera de façon constante.

Aucune conséquences de la pandémie

Ces projections tiennent comptes de la crise sanitaire actuelle, et de ses conséquences sur les économies. Une crise qui dans un premier temps, a été presque bénéfique au secteur : avec la multiplication des confinements, la consommation de données et les transferts d’argent ont explosé. Mais, la récession pointant son nez, de nombreux postes de dépenses des ménages ont été affectés, dont celui des communications.

« Les connexions prépayées représentent plus de 95 % des connexions mobiles en Afrique subsaharienne, ce qui signifie que les utilisateurs ont la possibilité d’adapter leurs dépenses de télécommunications à leur situation financière du moment », précise la GSMA.

Néanmoins, les opérateurs entrevoient un redressement, notamment pour ce qui est de l’adoption de la 4G et des transferts d’argent. La croissance des revenus repartira à un rythme supérieur à 2% à partir de 2022. Une perpective encourageante qui motive les télécoms à poursuivre leurs investissements : ceux-ci resteront supérieurs à 7 milliards de dollars par an d’ici 2025, avec une part grandissante destinée aux infrastructures 5G. 

Source : Lire le rapport de la GSMA

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