La Commission électorale nationale ( CNE ) du Mozambique a certifié la victoire du président Filipe Nyusi et du parti Frelimo à la suite des élections contestées du 15 octobre, bien qu’au moins huit membres de la commission aient exprimé leur désaccord et ont déclaré que la CNE ne garantissait pas un processus équitable.
Nyusi a remporté avec 73% des voix, selon la CNE, tandis que le candidat de la Renamo, Ossufo Momade, et son parti, ont obtenu seulement 22% des voix. Le candidat du Mouvement démocratique du Mozambique (MDM), Daviz Simango, s’est classé troisième avec seulement 4,4%.
“Nous ne pouvons pas en toute conscience, loyauté envers la loi et sens patriotique, approuver la farce politique qui nous est présentée ici”, ont déclaré les membres de la CNE , qui ont refusé de s’aligner sur la position du Frelimo. “Nous rejetons ces résultats car ils ne reflètent pas fidèlement la volonté populaire.”
Les partis d’opposition avaient précédemment rejeté les résultats des élections au Mozambique et averti que l’ accord de paix négocié en août pourrait être en jeu en raison de la violence électorale et des irrégularités du vote. MDM a déclaré que les élections avaient été “plus violentes et douloureuses” que tout ce que la nation avait jamais organisées auparavant, tandis que M. Renamo a expliqué que “l’ampleur de la fraude” rend impossible la légitimité de l’élection.
La Renamo, qui lutte depuis des décennies contre le Frelimo dans l’espoir de contrôler le Mozambique, a appelé à la tenue de nouvelles élections et averti qu’elle considérait la violence électorale – qui, dans quelques cas, a entraîné la mort – contrevenait au nouvel accord de paix.
