Dans un communiqué dimanche, le FDLR a condamné « l’accord conclu » entre le président rwandais Paul Kagame et le président congolais Félix Tshisekedi « pour massacrer les réfugiés rwandais dans l’est de la RDC ».
L’armée congolaise traque les rebelles du Front démocratique de libération du Rwanda (FDLR) dans les deux provinces du Kivu, l’un des multiples conflits qui agite l’est de la RDC frontalier du Rwanda et de l’Ouganda.
Le Rwanda a soutenu lundi les FARDC dans sa traque des rebelles hutus, qui accusent Kigali et Kinshasa de s’entendre pour les « massacrer », et le Rwanda de vouloir balkaniser l’est de la République démocratique du Congo.
« Grâce à l’armée congolaise, les jours des FDLR sont comptés », s’est félicité sur Twitter le ministre rwandais en charge de l’Afrique de l’Est, Olivier Nduhungirehe.
Le Rwanda avait déjà salué en septembre la mort du chef des FDLR, Sylvestre Mudacumura, annoncée par l’armée congolaise, l’un des signes du réchauffement diplomatique entre Kinshasa et Kigali.
Les FDLR regroupent d’anciens membres des forces armées rwandaises (FAR) et d’ex-miliciens qui ont fui dans l’est du Congo après le génocide de 800.000 Tutsi en 1994. Kigali les accuse d’être des génocidaires.
Le communiqué a été authentifié auprès de l’AFP par deux experts de l’est de la RDC.
Le FDLR accuse aussi « les envahisseurs de la RDC dont le gouvernement rwandais » de « perpétuer leur plan d’occupation de la RDC (ou sa balkanisation) ».
Cette rhétorique rejoint celle d’une partie de l’opinion publique congolaise qui accuse le Rwanda d’être à l’origine des troubles dans l’est de la RDC.