L’armée congolaise a reconnu la perte de 30 militaires dans sa dernière offensive contre le groupe armé des Forces démocratiques alliées (ADF) qui sème la terreur dans l’est de la République démocratique du Congo depuis des années.
L’armée a aussi “enregistré 70 blessés, dont certains graves”, a déclaré samedi à la presse son porte-parole dans la région, le major Mak Hazukai. “Nous avons perdu quelques armes individuelles”.
L’armée affirme avoir conquis jeudi le QG des ADF à Madina dans la région de Beni (province du Nord-Kivu).
Le Conseil des ministres a félicité vendredi l’armée pour la prise de cet “avant-dernier bastion des ADF”, lit-on sur le compte Twitter des services du Premier ministre.
“Du côté de l’ennemi, on a neutralisé 40 ADF”, dont “cinq leaders”, a poursuivi le porte-parole de l’armée dans le territoire de Beni
Des armes ont également été récupérées, selon la même source qui qualifie les ADF d’“intégristes islamistes”.
L’armée congolaise a annoncé le 30 octobre son offensive contre ce groupe armé accusé du massacre de plus de 1.000 personnes dans la région de Beni depuis octobre 2014.
En retour, près de 150 civils ont été tués en un mois, dans des représailles des ADF sur les populations, d’après les observateurs.
À l’origine, les ADF sont des rebelles musulmans ougandais qui se sont repliés dans l’est de la RDC dans les années 90. Ils n’ont pas attaqué les frontières de l’Ouganda voisin depuis des années.
Début 2019, l‘État islamique a revendiqué quelques-unes de leurs attaques.
L’armée congolaise arrive “petit à petit vers Kamango”, un des fiefs des ADF au nord de Beni, vers l’Ouganda, a ajouté le porte-parole militaire.